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Le projet associatif

Évolution des propositions, des objectifs, des missions, des valeurs
du Petit Séminaire de Beaupréau puis de l’association « Campagne – Mer – Montagne » (CMM)

Le 4 février 1925, grâce aux dons de notables des Mauges, le Petit Séminaire de Beaupréau acquiert la « Villa Notre-Dame », au Vieil de Noirmoutier.

Cette acquisition va permettre, dès juillet 1925, d’envoyer une vingtaine de petits séminaristes en colonie, encadrés par des prêtres professeurs et quelques grands séminaristes. Une religieuse fait office d’infirmière. Des cuisinières du « collège » s’occupent de la restauration.

Missions : « Donner santé et force à nos enfants malingres, faibles ou fatigués ; les préserver contre l’ennui, l’isolement et les dangers des vacances, en leur procurant une vie à la fois sérieuse et joyeuse, active et reposante, dans la continuité de l’œuvre éducative assurée dans l’établissement scolaire de la rue Mongazon. »

Dans un discours de distribution des prix, M. Cesbron (supérieur du Petit Séminaire) évoque ainsi les débuts de la colonie : « Agréable nid, où vécurent, 3, 4, 6 ou 7 semaines durant, en 1925, 36 enfants, 49 en 1926, 50 en 1927, 56 en 1928, 55 en 1929… soit en 5 ans 6820 journées. Ces journées, que furent-elles ?… Nous avons essayé, pendant nos vacances, de venir au secours des corps et au secours des âmes… Les exercices de piété sont tous sauvegardés… la messe… la méditation… la lecture spirituelle… le chapelet… le Saint Sacrement… Ce qui en fait le charme et peut-être aussi les distractions ! C’est le repos si varié que permettent la mer et la situation de la villa… le bain… la pêche… la lecture… la correspondance… les devoirs de vacances… les travaux de ménage… la promenade… les travaux d’architecture de sable mouillé… les jeux de toute sortes… les chants… le grand spectacle de plein air… la kermesse, faite par les enfants et pour eux, et encore la fabrication de cet énorme mannequin qu’on appelle « la mère colonie » et qu’on brûlera sur la plage, la veille du départ. »

Jusqu’en 1938, la gestion des biens et l’organisation des colonies est sous la responsabilité directe du petit Séminaire de l’Enseignement Catholique. Le supérieur de l’établissement est assisté d’une équipe de prêtres professeurs.

Appels répétés à la générosité et bénévolat au cœur du projet permettent d’accueillir tous les enfants de condition sociale très différentes.

Le 16 juillet 1938, l’association « Campagne – Mer – Montagne » est créée. Le président est le supérieur du Petit Séminaire. Quelques prêtres professeurs en assurent le fonctionnement, toujours dans le même esprit, la même continuité.

Pendant les vacances de Pâques, des terminales, des ouvriers du collège, participent à des chantiers d’entretien, de rénovation ou d’agrandissement dans ces 2 centres. Ils sont encadrés par des prêtres professeurs puis, progressivement, par des laïcs, surveillants et enseignants. D’anciens élèves, devenus artisans, s’investissent aussi et font profiter de leurs compétences pour améliorer les capacités d’accueil. Tout cela, bénévolement bien sûr !

Pendant plus de 40 ans les colonies de vacances, en juillet (des garçons des Mauges) et en août (des filles des Mauges et des alentours de Challans. La directrice, Mère Jean, enseigne dans un établissement catholique de Challans), ont le vent en poupe, à Noirmoutier comme à Septmoncel dans le Jura (Biens acquis en 1938). Progressivement le recrutement des enfants s’élargit aux Mauges, au département puis à la région.

L’association est adhérente à l’UFCV (Union Française des Colonies de Vacances) et à l’UNAPEI (Union Nationale des Associations de Parents d’Enfants Inadaptés).

A partir des années 80 un responsable salarié, à temps plein, laïc, prend en charge les destinées de l’association. Il s’entoure d’anciens élèves devenus enseignants pour encadrer les séjours éducatifs.

Les missions de CMM évoluent :

« Mettre son patrimoine au service des habitants de la région en priorité et accueillir dans un environnement privilégié les associations, les écoles, les familles, les groupes du pays et cela avec des conditions financières rendues avantageuses en raison de l’importance du bénévolat dans et autour de l’association, pour la maintenance, l’entretien et l’aménagement des propriétés, des locaux et des équipements ; de même pour l’organisation, l’encadrement et l’animation de certaines activités. »

« Travailler à l’amélioration constante des conditions d’accueil. Maintenir la valeur éducative de ces loisirs en vacances, par une qualité des équipes d’animation, connaissance et liens avec les jeunes qui demandent à être animateurs, souci de formation, volontariat et sens du service bénévole, le plus possible, en liaison avec les activités d’année, par une permanence de relation avec les familles. Echanges sur les projets pédagogiques à partir de la réalité vécue pour les mettre constamment à jour. »

D’importants travaux de rénovation sont alors réalisés pour ouvrir les centres à l’année et accueillir les 1ères classes de découverte (classes de neige, classes de mer…).

Puis, progressivement, les colonies ont de la peine à faire le plein. Le coût devient dissuasif. Les effectifs se diversifient. De plus en plus de bénéficiaires d’aides sociales, d’enfants de centres socio-éducatifs, viennent compléter les effectifs.

L’association abandonne alors la gestion et l’animation de colonies pendant les vacances d’été. Elle confie alors cette tâche à d’autres associations d’horizons diverses.

En décembre 1994 les statuts sont réécrits, les missions évoluent : « Promouvoir et développer l’animation socio-éducative. Organiser des activités de vacances et de loisirs pour les enfants, les jeunes et les adultes. Animer ces équipements au service des associations, collectivités, groupes souhaitant les utiliser pour leurs activités à la mer ou à la montagne. »

En 2014 les missions sont redéfinies : « Améliorer la qualité de l’accueil des centres et leur polyvalence. Envisager plus de disponibilité sur sites (perspective possible de création d’emplois). Accueillir de façon confortable le public handicapé, en répondant aux règlementations. Améliorer les bâtiments en matière d’économie d’énergie, de fonctionnalité, de pérennité. Moderniser les équipements. »

N’ayant plus d’agrément (respect des normes de sécurité) pour louer le centre de la Couronne à Septmoncel dans le Jura et ayant de la difficulté à le gérer à distance, CMM vend, à des particuliers, la « Maison d’en bas » en 2017, la « Maison du centre » en 2019 puis la « Maison d’en haut » en 2022.

L’association s’investit donc à fond sur l’accueil de groupes à l’Estran à Noirmoutier.

Tenant compte de l’histoire de l’association, c’est naturellement dans les valeurs humanistes de l’Economie Sociale et Solidaire, du Tourisme Social, que les membres des l’association se retrouvent le mieux. « L’ESS, un mode d’entreprendre autrement. ». L’humain est au cœur de ses préoccupations.

CMM s’inscrit donc dans une démarche de développement durable car nous accordons une place centrale au respect de l’environnement pour nous et pour les générations futures.

En proposant notre site remarquable nous proposons aux usagers un espace privilégiant l’épanouissement (multiples activités culturelles, sportives, ludiques… possibles) et le repos de chacun. Nous créons des occasions d’être ensemble et de redécouvrir les liens familiaux ou amicaux hors des contraintes du quotidien.

En favorisant le « Vivre ensemble » nous renforçons la cohésion sociale et l’épanouissement de chacun. Nous proposons un espace d’expérimentation de la vie en collectivité, rôle important dans l’autonomisation et la sociabilisation des enfants et des jeunes (centres de vacances, stages, classes de mer…), objectifs initiaux de l’association.

En privilégiant la « Gestion libre » – qui procure une certaine liberté, indépendance – nous permettons à un public à moindres ressources d’accéder à nos services.

Etant à l’écoute des évolutions sociétales et engagés dans des « démarches qualité » nous rendons accessibles nos locaux à des personnes en situation plus fragile : personnes à mobilité réduite, mais aussi à des personnes ayant d’autres difficultés – sociales, psychologiques, dues au vieillissement, … – qui souhaitent partir en vacances, en W-E, en petits groupes.

Nous agissons donc pour accompagner l’accès au dépaysement, aux vacances pour tous et réduire les exclusions sociétales.

Au travers des documents signés par les usagers (Convention, règlement intérieur) nous les encourageons à un mode de consommation responsable et respectueux de l’environnement (préservation de l’équilibre des écosystèmes, économies d’eau et d’énergie, tri des déchets…).

Nous orientons les enseignants vers des professionnels locaux sensibilisés à la protection du littoral.

Suivant l’esprit associatif, à but non lucratif, nous pratiquons une économie au service de l’homme et non au service du profit. Les résultats sont obligatoirement réinvestis dans de nouveaux projets d’utilité sociale.

En faisant énormément appel au bénévolat, expérience humainement riche (partage de compétences diversifiées, confrontation à d’autres personnes d’origines sociales différentes, d’opinions différentes, de compétences différentes…), la mobilisation des acteurs est forte et la convivialité appréciée.

Riche d’une trentaine de bénévoles actifs, l’association est gouvernée de façon collective et démocratique. Toute personne qui le souhaite peut participer, adhérer et prendre des responsabilités. L’information circule librement, les dirigeants sont élus, des instances de décision collective sont mises en place selon le principe « une personne, une voix ».

Compte-tenu de l’histoire et de la situation actuelle de l’association, CMM a pu établir ces valeurs qui la guident dans ses choix à faire.

Ces valeurs servent de ligne directrice commune à l’ensemble des acteurs pour guider leurs décisions d’orientation, d’activités et d’investissements humains et financiers.